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Pointe plate Cap corbeau Anse au soldat Fond de l'anse Cabanes ptit barachois Ptit barachois Iniachi Coin du sable Plaines Dagort Goulet LA CHAPELLE SAINTE-THERESE DE L'ENFANT-JESUS

 

hilomèneLa première chapelle de Langlade, dédiée à Sainte-Philomène, a été construite en 1876 sur l'isthme de Langlade. Elle fut inaugurée le 9 Septembre 1876, le même jour, sur la côte ouest de cette île le trois-mâts “ Pacific ” faisait naufrage.

Par manque de ressources, elle se détériora avant d'être renversée par le vent au cours de l'hiver 1925-1926.

Après cet événement, le clergé décida de reconstruire une chapelle dans un endroit plus abrité et plus fréquenté, sur le site actuel.

On rapporte l'anecdote suivante quant au choix de Sainte-Thérèse de Lisieux à qui fut dédiée la chapelle :

C’était en 1927, un hiver très froid rendait la navigation dangereuse. Ce jour là, le « Pro Patria », navire postal de l’archipel, revenait d’Halifax. Le Préfet Apostolique de l’Archipel, Monseigneur Heitz, était à bord (Charles Joseph Heitz - Préfet Apostolique de Saint-Pierre et Miquelon de 1922 à 1933).

Alors que du large on apercevait l’île de Langlade, sur le pont s’affairait l’équipage cassant à coup de hâche, la glace que les embruns d’une mer agitée ne cessait d’accumuler autour des mâts.Le poids était tel que l’on redoutait un naufrage. Sur le pont,

voici Mgr Heitz en prière. Il y avait deux ans que Thérèse avait été canonisée, c’est à elle que le prêtre confiait le bateau et

Chapelle Sainte-Philomène, photo coll. Andrieux

ses marins. Une promesse devait attirer les bienfaits de la jeune Sainte : si le « Pro Patria » parvenait à bon port, une chapelle serait construite sur l’île en face, à la gloire de celle qui avait annoncé qu’elle passerait son ciel à faire du bien sur la terre.

Le miracle eut lieu et dès l’été 1927 la Chapelle Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus s’éleva.

 

Propatria

 

Chapelle

La chapelle en juin 2013, photo T. Letournel

 

Selon la tradition orale, les vieilles fenêtres de la chapelle Sainte-Philomène avaient été récupérées et réutilisées dans la construction de la nouvelle chapelle.

Elle fut édifiée par Théophile Vigneau, aidé de cinq ouvriers. A l'occasion de sa bénédiction, le 19 septembre 1927, 17 doris chargés de paroissiens sont venus de l'Ile-aux-Marins assister à la cérémonie. Si la chapelle servait principalement aux estivants de Langlade, elle accueillait également un pèlerinage pour les habitants de St-Pierre et de l'Ile-aux-Marins.

Les pèlerinages avaient généralement lieu le 1ier ou le 2 août, avec des flottilles de doris venant de St-Pierre, de l'Ile-aux-Marins et de Miquelon.

Le 2 août 1942 par exemple, 60 pèlerins avaient fait le déplacement pour assister à la messe, le lendemain, 20 autres étaient attendus. Mais les pèlerinages se produisaient également à d'autres dates (13 juillet en 1939, 25 août d'autres années...).

Plan

Intérieur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Intérieur de la chapelle en juin 2007

Initialement, la chapelle consistait en une nef et un choeur, avec une pièce de chaque côté du choeur. La pièce à gauche du choeur servait à héberger le prêtre qui pouvait avoir besoin de passer la nuit à Langlade. La pièce de droite servait de sacristie, de dépôt pour les objets liturgiques et pour la préparation des services religieux. Plus récemment, une grande extension fut rajoutée à l'arrière du bâtiment, servant aujourd'hui de cuisine et de chaufferie. L'accès entre l'appartement d'origine du prêtre et le choeur a été bouché. L'entrée se fait maintenant par cette rallonge, utilisant l'appartement comme une chambre pour les visiteurs éventuels. L'intérieur de la chapelle est complètement recouvert de lambris de pin, placé verticalement sur les murs. Le chœur dispose d'une voûte en berceau également couverte en pin. La nef contient de simples bancs en bois.

Deux tirants métalliques traversent la nef au niveau de la sablière afin d'aider à la stabilisation de la chapelle. Apparemment, ces tiges ont été installées après la construction du bâtiment, par crainte de voir le bâtiment abattu par le vent. Le clocher a également subi des réparations, probablement aussi en raison du vent.

Un bénitier se trouve près de la porte d'entrée.

Dans le choeur se trouvent des statues du Sacré-Cœur et de la Vierge (cette statue vient de la manufacture P Nogues, de Bordeaux). Les Stations du Chemin de Croix appliquées sur les murs de la nef sont en cuivre émaillé, dans le style Post-Vatican II qui sont devenues plus communes dans les églises romaines catholiques à la fin des années 1960 et dans les années 1970.

La fondation en béton a été reconstruite en 1941.

Certaines citations et illustrations sont tirées (avec acccord) de l'excellent livre "Saint-Pierre et Miquelon - Architecture et Habitat"
édité par l'Arche en 2006. Auteurs : Rodrigue Girardin et Gérald Pocius.
Cet ouvrage est toujours disponible à l'Arche, Rue du Onze novembre, B.P.4300, 97500 Saint-Pierre et Miquelon.

 

FoyerA propos de la construction et de l'inauguration de la chapelle : extraits du journal paroissial des années 1926-1927...

La rubrique "Un peu de notre histoire" d'Émile Sasco fut publiée dans le bulletin du Foyer Paroissial entre 1924 et 1950. Grâce au travail de Roger Etcheberry, une bonne partie de cette oeuvre fut saisie et mis en page pour le plus grand plaisir de tous, l'intégralité du texte était publié sur la site grandcolombier.com mais ne semble plus s'y trouver, merci pour les extraits qui suivent et qui concernent la chapelle de Langlade.

 

 

 

 

 

Mai / Juin 1926 ; 3ème Année N°29 :

La chapelle de Langlade : On y pense ! Nous comptons sur les Langladiers, les chasseurs, les pêcheurs, les villégiateurs : que chacun fournisse une pierre, ou une planche, sous la forme d'un billet français, américain,… Le nerf de la guerre ! … Merci d'avance ! Les offrandes peuvent être adressées à Monseigneur ou à l'un des Pères.

Septembre / octobre 1926 ; 3ème Année N°33 :

La chapelle de Langlade : C'est une œuvre utile qui malgré les difficultés actuelles sera menée à bien. Déjà plusieurs nous ont remis leur obole. Merci Nous continuons notre appel. Vous tous qui êtes intéressés à cette œuvre n'hésitez pas à donner votre aumône, si petite soit-elle.

Janvier / Février 1927 ; 4ème Année N°38 :

La chapelle de Langlade : Sa réalisation se précise. C'est Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, si ailée à Saint Pierre et Miquelon, qui donnera son nom et assurera ainsi son patronage à la construction projetée. Ainsi a-t-il décidé par Monseigneur dans une entrevue (6 janvier) avec la Révérende Mère Prieure du Carmel de Lisieux - la propre sœur de la chère petite Sainte. La vénérée Mère Agnès a voulu elle même s'associer à cette Œuvre et contribuer, par son offrande, à la réaliser. Son exemple, nous n'en doutons pas, aura des imitateurs nombreux ; et cela permettra de commencer les travaux dès le retour de la bonne saison. Les dons peuvent être adressés à Monseigneur. On peut aussi les déposer dans le tronc spécial qui se trouve à l'église, à coté de l'autel de la chère Sainte. Rappelons qu'ont peut s'inscrire, dès à présent, en vue de procurer à la future chapelle de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus tel objet du mobilier nécessaire. Rappelons, en outre, qu'aucun ex-voto ne doit être offert sans avoir préalablement, reçu l'approbation de Monseigneur.

Août / Septembre 1927 ; 4ème Année N°44 :

Inauguration de la Chapelle de Langlade : Sauf avis contraire, et si le temps le permet, cette inauguration aura lieu le dimanche 4 septembre, ou l'un des dimanches suivants. Nous pensons que le vapeur"Pro Patria"sera à la disposition des Saint-Pierrais qui voudront aller assister à cette cérémonie. Il y aura sans doute aussi une flottille de doris pour y amener des pèlerins. Que la chère petite Sainte nous obtienne la faveur d'une belle journée ! Des affiches donneront ultérieurement le programme de la fête.

 

INAUGURATION DE LA CHAPELLE DE LANGLADE LE DIMANCHE 18 SEPTEMBRE 1927 :

Il est 5h ½. L'Angélus est annoncé par un joyeux carillon des trois cloches de l'église de Saint Pierre : c'est le signal convenu que la fête de Langlade aura lieu aujourd'hui. Hier on avait des craintes sérieuses que les vents, cette fois encore, ne vinssent contrarier le pèlerinage projeté ; mais, ce matin, c'est le calme sur la mer et le soleil promet d'être de la partie.

 

La messe de 6h terminée, on se hâte, à bord du " Saint-Pierre ", de terminer les préparatifs du départ, car le bateau se mettra en route dès 7h. Sur le pont supérieur est installé un brancard, garni de roses d'où émerge la statue de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus. Au mât de misaine, un superbe pavillon, tout flambant neuf, blanc, bordé de vert avec, au milieu, en grande lettres brodées, le chiffre de la chère Sainte ; au grand mât, le pavillon de la " Morue française "; à l'arrière le pavillon national. Dans une toilette toute fraîche, le vapeur " Pro Patricia " qui va partir à 8h avec le grand contingent des pèlerins, est là, amarré au quai de la douane. L'excellent Commandant Ropers lui a fait arborer les mêmes couleurs. " C'est l'heure : larguez les amarres !" Et M. Eloquin, capitaine du bateau, est à la barre, visiblement heureux de conduire son " Saint-Pierre", une vieille connaissance, à la fête de la chère Sainte. A bord avaient pris place, avec Monseigneur, un groupe de Messieurs, les Religieuses et les Enfants de Marie de la paroisse. Tous les vapeurs en ce moment sur rade répondent au salut que le " Saint-Pierre ", de sa bruyante sirène, jette aux échos. C'est un concert quelque peu étourdissant, mais qui ne manque pas d'un certain cachet grandiose. On passe au large de l'Île-aux-Chiens dont une partie de la population (exactement 133 personnes) est déjà en route, embarquée sur 17 doris. Voici le " Frigo ", dans sa masse imposante et austère ; plus loin, le Grand Colombier, rocher d'accès difficile, refuge d'une nuée de calculots. Dans " la baie ", la mer est un peu houleuse, - ce qui provoque des velléités de malaise chez plusieurs passagères, qui restent quand même souriantes. Le capitaine met le cap au nord-ouest, vers la Petite Miquelon dont on longe bientôt la côte ; on est alors à l'abri de la brise et les conversations deviennent plus animées. Une heure est vite passée.

 

Dans les parages du "Cap percé", on croise quelques doris qui filent vers Langlade. Tout à coup, au détour de l'"Anse au Soldat", la sirène fait entendre trois coups : c'est l'annonce de l'arrivée. Les regards se portent vers la plage ; et de loin on salue la Chapelle qui va être inaugurée. On aperçoit des mâts enguirlandés supportant de grandes banderoles et formant comme des arcs de triomphe. La Chapelle, de son côté, apparaît ornée de verdure et d'oriflamme. Avec cela un beau soleil, et une mer calme, si calme ! Et là-bas arrive un autre vapeur, avec les pèlerins de Miquelon : ils sont, dit-on, au nombre de 119, sans compter ceux déjà arrivés en doris. Le " Dangeac ", sous les ordres de M. Désiré Béchet, a brisé son grand pavois d'où se détache fièrement, au sommet du mât d'avant, le pavillon blanc et vert de la Sainte. On débarque. C'est vite fait, car on est tout près du plain. La statue de sainte Thérèse est descendue avec précaution sur les doris du Service du Port de St-Pierre, et portée sous un dôme de verdure d'où partira la procession. 9 heures. - Le " Pro Patria " arrive à son tour, piloté par M. Lebiguais. Il salue la terre de sa sirène puissante et jette l'ancre un peu plus au large. Le pont paraît noir de monde. Disons tout de suite que, d'après les carnets des Commissaires de fête, 324 tickets avaient été délivrés aux pèlerins.

 

Pour faciliter le débarquement, le " Saint-Pierre " et le " Dangeac " accostent : les passagers y descendent de plein pied et sont alors amenés à quelques brasses de la plage ; là où les doris viennent les cueillir. Langlade. Tous ont hâte d'aller jusqu'à la chapelle qu'on voit au loin, à la limite de la propriété Paturel. On la contourne ; on admire la tour, le perron, toute la structure. On jette un regard dans l'intérieur où l'on ne pourra pénétrer qu'après la bénédiction : les parois de la voûte sont recouverts de bois de cèdre du plus bel effet ; dans le sanctuaire on voit un gracieux autel offert par la paroisse de Miquelon ; le long de la corniche est fixée une banderole d'où se détachent ces mots : JE VEUX PASSER MON CIEL A FAIRE DU BIEN SUR LA TERRE. A droite et à gauche, deux petits appartements : l'un sert de sacristie ; l'autre de pied-à-terre pour le prêtre quand il vient dire la messe à Autour de la chapelle, des mâts ornés de mousse et de roses, reliés entre eux par des drisses où flottent des oriflammes. Il est 10 heures. La cloche de la chapelle annonce que la cérémonie va commencer. Devant l'ancienne Gendarmerie, Mgr le Préfet Apostolique, entouré de son Clergé, procède à la bénédiction de la statue de la chère Petite Sainte. De nombreux enfant de chœur sont là, avec un groupe de fillettes qui portent des bouquets de roses. Des enfants de Marie, en costumes blanc, prennent sur leurs épaules le brancard où se trouve la sainte Image, pendant que retentit un Magnificat triomphal. Et la procession s'ébranle au chant de cantiques…

 

Voici la chapelle : La statue est placée derrière la croix qui domine l'autel provisoire installé sur le perron. Les prières liturgiques de la bénédiction s'achèvent Saint Thérèse de l'Enfant Jésus est devenue officiellement titulaire de ce petit sanctuaire que lui ont dédié les habitants de la colonie. La Chorale des Enfants de Marie de St-Pierre entonne un superbe cantique de circonstance ; Puis, Monseigneur, du haut du perron, adresse la parole à la foule recueillie. Il serait trop long de relater tout ce que son cœur de père lui a inspiré dans cette inoubliable circonstance. Oui : cette chapelle de Langlade est vraiment un acte de foi et d'amour envers Dieu et Sainte Thérèse ! De reconnaissance aussi… Et Monseigneur évoque le souvenir de la nuit tragique du 3 au 4 février 1927 où le " Pro Patria " qui le ramenait à Saint-Pierre avait manqué de sombrer dans ces parages. Foi et amour qui vont s'achever dans une vision d'espérance ! Car les îles St-Pierre et Miquelon ne seront pas oubliées par leur céleste Protectrice ; sur elle tomberont des roses sous forme de bénédictions de toutes sortes obtenues du Bon Dieu par l'intercession de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.

 

La messe est dite par Monseigneur à l'intention de toutes les personnes qui ont contribué - et qui contribueront encore - à l'érection et à l'embellissement de la chapelle ; puis pour les familles des trois paroisses de la Colonie et pour tous les Amis absents. Les paroissiens de Miquelon font, d'une façon remarquable, les frais du chant, soutenus par un petit harmonium qu'ils ont apporté avec eux. La cérémonie de l'inauguration est terminée à 11h. ½. Les uns après les autres, la foule des pèlerins pénètrent dans la chapelle. Beaucoup ont à rendre grâce à la chère Petite Sainte pour des faveurs reçues. Puis on se disperse pour les pique-niques. Les groupes s'éparpillent sur la verdure le long de la colline ; et l'on fait honneur aux provisions que chacun avait apportées.

 

Les Vêpres de la bénédiction du Très Saint Sacrement ne devant avoir lieu que vers deux heures, on aura donc le temps de faire une promenade et de s'amuser. Et tout ce cher monde, la joie au cœur, passe des moments délicieux, dans un site plein de poésie. Ici, la " Belle Rivière ", auprès de laquelle s'élève le chalet du Gouverneur. Plus loin, c'est l'ancienne Gendarmerie, remise à neuf. De-ci de-là, des résidences de fermiers et des villas. Devant soi, la vaste mer où l'on peut compter cinq vapeurs et trente-six doris qui ont amené du monde. Avec cela, un soleil printanier, et une brise délicieuse, et pas de moustiques ! Non : on ne pouvait, la veille, compter sur une pareille journée !

 

Les Vêpres de Sainte Thérèse ont été chantée avec brio par la chorale de Miquelon. Au salut du Saint Sacrement, les Enfants de Marie de Saint-Pierre ont fait entendre quelques beaux morceaux de leur répertoire. La chapelle étant trop petite pour la foule de ce jour, la plupart des pèlerins ont été obligés de rester aux abords. A 3 heures, le " Pro Patria " annonce qu'il est temps de commencer l'embarquement, On se prépare donc, non sans quelque regret ; et l'opération est menée rondement, grâce au concours des doris. En moins de ¾ d'heure, les pèlerins sont à bord, qui du " Dangeac ", qui du"Saint-Pierre", qui du " Pro Patria ". Le " Dangeac " lève l'ancre le premier : dans deux heures il aura reconduit ses passagers à Miquelon. Le " Pro Patria " se met en route pour le chef-lieu, suivi bientôt du " Saint-Pierre " qui, avec le " Philosophe " et le " Vinces ", se charge de recueillir les retardataires. Personne ne reste en arrière ; et tous sont contents. Dans " la baie ", sur un espace de cinq kilomètres, c'était un ravissant spectacle que celui des doris de l'Île-aux-chiens rentrant à la voile : on eût dit des régates. 5h. ½ - Saint Pierre ! Le " Pro Patria " arrivé le premier, salue les bateaux qui sont sur rade, et va reprendre sa place devant la douane ; il est bientôt suivi des autres vapeurs. La foule des grands jours est là pour attendre les heureux voyageurs. Un mot circule : " Splendide ! " auquel répondent maintes voix " Si on avait su !... Mais j'en serai l'an prochain ! " Et tout de suite une résolution se précise : ! Au mois d'août prochain, et puis chaque année, on fera un pèlerinage à Sainte Thérèse de Langlade ! Vive Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus !

 

 

 

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